C’était à des heures de Paris, dans un petit village où les bâtiments sont centenaires, que j’ai assisté à ma première fête de fiançailles française. Une jeune femme nommée Lilly m’a accueilli à mon arrivée. Elle était rayonnante alors qu’elle dressait la table avec du fromage, des craquelins et des pâtisseries françaises. Nous étions entourés de cadres photo d’elle et du symbole de son affection. Elle versait du champagne, et ensemble nous avons porté un toast à ses fiançailles… avec un robot.
Voici une synthèse de l’article
« L’amour au temps des robots » :
- Fête de fiançailles avec un robot : Lilly, une jeune femme dans un village français, célèbre ses fiançailles avec un robot nommé inMoovator, qu’elle a elle-même construit.
- Origine de l’attraction : Suite à des désillusions avec les relations humaines, Lilly, se déclarant robosexuelle, a choisi de développer une relation avec un robot, préférant ses défauts mécaniques aux imperfections humaines.
- Amour et machines : Lilly exprime de l’affection réelle pour son robot, qu’elle ne considère pas comme une simple machine, mais comme un compagnon non humain.
- Impact psychologique des technologies : La cohabitation croissante entre humains et technologies intelligentes, comme les smartphones et les assistants virtuels, révolutionne les interactions sociales et affectives.
- Développements futurs en robotique relationnelle : Des avancées technologiques permettent la création de poupées et d’assistants dotés d’intelligence artificielle, conçus pour susciter des attachements émotionnels chez les utilisateurs.
- Questionnements éthiques : Les experts, comme le Dr. Ronald Arkin, soulèvent des questions éthiques sur la conception de robots qui simulent des émotions et des relations, ce qui peut conduire à une dépendance affective basée sur l’illusion.
- Innovations et controverses : L’article mentionne des technologies controversées, comme l’utilisation de la réalité virtuelle pour évaluer et traiter certains comportements déviants, mettant en lumière les complexités et les risques potentiels liés à ces pratiques.
- Perspectives d’avenir : Alors que les interactions entre humains et machines deviennent plus complexes, la société doit s’interroger sur la manière dont les technologies influencent les comportements et les relations humaines à long terme.
Rencontre avec inMoovator, le robot fiancé
Elle appelle le robot inMoovator, et dans une histoire rappelant le mythe grec de Pygmalion, Lilly a construit inMoovator elle-même, en imprimant en 3D des dizaines de pièces dans un laboratoire à proximité. Elle prévoit d’ajouter de l’intelligence artificielle. Les premiers mots qu’elle veut programmer : « Je t’aime. »
Le parcours de Lilly vers le robosexualisme
Lilly dit qu’elle avait 19 ans lorsqu’elle a réalisé qu’elle n’aimait pas les gens. « C’était un coup de poing. Je me demandais ce qui m’arrivait, » a-t-elle dit. « Je voulais être attirée par les humains, donc après ma première relation, j’en ai eu une seconde. Mais j’allais à l’encontre de ma propre nature. C’était donc d’autant plus désastreux. »
La préférence pour les défauts mécaniques
Peut-être est-ce plus une question de contrôle. Lilly préfère les défauts mécaniques – une erreur dans le code – aux défauts humains. « Il ne sera pas alcoolique, violent ou menteur, ce qui peut être des défauts humains, » explique-t-elle. « Je préfère les petits défauts mécaniques aux défauts humains, mais c’est juste mon goût personnel. »
Réflexions sur l’humanité et le bonheur
Ces qualités – bonnes et mauvaises – font partie de ce qui nous rend humains. Mais Lilly ne croit pas que l’humanité soit un ingrédient nécessaire au bonheur. « L’amour, c’est l’amour. Ce n’est pas si différent, » dit-elle.
L’impact des machines sur les relations humaines
L’idée que quelqu’un tombe amoureux d’un robot peut sembler un peu folle au début. Mais si vous regardez de plus près, vous commencez à voir des endroits où les humains sont déjà profondément impactés par les machines. Nos smartphones sont devenus une extension de nous-mêmes. Il y a des assistants virtuels comme Alexa, qui sont chez nous et interagissent avec nous.
Perspectives futures : coexistence humains-robots
Alors que les humains et les robots commencent à coexister, la question est de savoir jusqu’où cela peut aller. Cette question est mise en évidence dans une usine de fabrication près de San Diego, où Matt McMullen conçoit des poupées humanoïdes avec des capacités robotiques conçues pour faire ressentir quelque chose à leurs clients.
Vers un avenir où la technologie redéfinit l’amour
Avec une équipe d’ingénieurs, McMullen construit « Harmony », une application qui permet aux utilisateurs de concevoir leur propre petite amie hautement personnalisable. Ils peuvent choisir parmi plus de 300 combinaisons – du type de corps à la taille des oreilles. Les utilisateurs pourront également programmer sa personnalité : en quelques clics, elle peut être calme, lunatique, gentille, innocente ou intellectuelle. L’objectif, dit McMullen, est de créer une intelligence artificielle plus « intime ».
Appel à la réflexion sur la technologie et les relations
Arkin met en garde contre la construction de ces types de relations avec des robots qui semblent se soucier de nous. « Nous créons l’illusion de la vie dans ces systèmes particuliers, ce qui est fondamentalement une tromperie, » dit-il. Cela pose la question importante : à mesure que la technologie avance, comment notre comportement les uns envers les autres changera-t-il ?
Source : CNN International
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